distribution de moustiquaires imprégnées
FAIRE RECULER LE PALUDISME :
UNE AMBITION DE ACTION ENFANCE SENEGAL
Avec l’installation des pluies, la banlieue dakaroise renoue avec les inondations. Cette saison est très redoutée par les centaines de familles appelées à vivre sous les eaux durant toute la période.
La prolifération des moustiques rend la vie de milliers d’enfants de cette zone vulnérables.
Au Sénégal, le paludisme représente 35% des consultations médicales et il est la première cause de mortalité et de morbidité chez les enfants et les femmes enceintes. Le paludisme est responsable d’un décès d’enfant sur cinq en Afrique.
Il provoque l’insuffisance pondérale à la naissance, l’anémie, l’épilepsie et des difficultés d’apprentissage. Il peut cependant être évité et est traitable.
Les élèves de la garderie et du Cours d’initiation ont été protégées contre le paludisme à travers une campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées, moyen le plus efficace pour se protéger contre cette maladie. Une soixantaine de moustiquaires ont été distribuées.
La distribution de moustiquaires imprégnées est une intervention abordable et efficace. Elle peut réduire considérablement la morbidité et la mortalité dues au paludisme. Il a été prouvé que l’usage de moustiquaires imprégnées avec un insecticide réduit de 20 % la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, quelle qu’en soit la cause. Cela équivaut à la prévention de près de 0,5 million de décès par an en Afrique subsaharienne. Ces moustiquaires protègent aussi contre l’anémie tant chez les femmes enceintes que chez les jeunes enfants, qui sont les groupes les plus exposés au paludisme et à l’anémie secondaire.
Les conséquences du paludisme sur le cursus des élèves tournent autour de la : faiblesse physique, de la cécité, des troubles de l’élocution et de l’épilepsie, causées par le paludisme cérébral. Leurs chances de s’instruire et de mener plus tard une vie indépendante sont d’autant plus compromises que l’éducation et les soins spécialisés dont ces enfants ont besoin sont insuffisants.
Des études récentes indiquent que certains enfants, qui semblent s’être totalement remis sur le plan neurologique du paludisme cérébral, souffrent de problèmes cognitifs graves (troubles déficitaires de l’attention, difficulté à planifier et entreprendre des tâches, troubles de l’élocution et du langage) qui peuvent se traduire par des résultats scolaires médiocres
En plus de cette action philanthropique, une grande campagne de lutte anti-vectorielle, d’aspersion intra domiciliaire, ainsi que des initiatives populaires de nettoiement sont envisagées pour rendre le cadre de vie plus agréable et limiter au maximum les risques liés à la propagation des moustiques vecteurs du paludisme.
La poursuite de ces activités nécessite la mobilisation de toute la communauté et un soutien des autorités et des bonnes volontés.