Lutte contre la mendicité des enfants : Un collectif va sensibiliser à travers une marche

 

 

La mendicité continue de préoccuper les populations et les pouvoirs publics. Beaucoup d’actions ont été envisagées pour éradiquer le phénomène. C’est pour contribuer à cette lutte contre l'exploitation des enfants qu’un collectif de citoyens sénégalais et d'associations de défense des droits des enfants nommé « Stop à la mendicité des enfants » a été créé.
Le collectif de citoyens sénégalais et d'associations de défense des droits des enfants nommé « Stop à la mendicité des enfants » organise  lundi une marche de la Place de l’Obélisque à la Rts. Cette initiative qui coïncide avec la célébration de la Journée internationale de l’enfance, vise, selon Mme Hulo Bayle Guillabert, à sensibiliser davantage les pouvoirs publics et les populations sur la mendicité des enfants qui est devenue un « fléau ». « La Journée internationale de l’enfance est un jour symbolique pour faire ce genre de rappel. Tout le monde en a assez de voir les enfants souffrir dans la rue. Ils sont de plus en plus nombreux et jeunes », a-t-elle regretté. A son avis, l'un des plus grands facteurs de risque dont sont victimes les enfants au Sénégal est la mendicité. « Les enfants mendiants font partie du décor. Ils ont quitté le domicile familial sous prétexte d’éducation religieuse, mais sont victimes d’individus sans scrupules qui ne peuvent en aucun cas être assimilés aux maîtres coraniques véritables et sincères », a-t-elle dénoncé.
Sa conviction est que les enfants mendiants qui viennent de tous les coins du Sénégal et des pays limitrophes sont à la merci de tout le monde, des abus, du banditisme, des gens qui leur réclament de l’argent, etc. « Tous les prétextes ne sont plus recevables car on assiste à l’industrialisation de la mendicité, à une exploitation des enfants similaire à de l’esclavage », a-t-elle affirmé. Il y a longtemps, a-t-elle fait remarquer, « les talibés ne sortaient mendier que pendant les heures de repas ». L’Etat, de l’avis Mme Guillabert, a failli à sa mission de protection des enfants comme le stipule la Convention des droits de l’Enfant. « Il doit mettre en place des règles d’ouverture des daaras et envisager de financer ces écoles coraniques. On ne s’improvise pas maître coranique », a-t-elle insisté.   
Pour Mme Guillabert, la meilleure manière de sensibiliser les populations à participer à la lutte contre la mendicité c’est de cesser tout simplement de donner de l'argent à ces jeunes, car c’est cautionner leur calvaire. « La mendicité ne doit aucunement être banalisée, elle doit absolument être interdite pour assurer le développement et la sécurité de nos jeunes », a-t-elle insisté avant de  déplorer  la non-application de la loi interdisant la mendicité votée en 2005.
A son avis, mandat revient à l'État, en collaboration avec les populations, pour trouver des solutions à ce phénomène. « Toutes les solutions sont nécessaires pour que la mendicité enfantine cesse », a-t-elle indiqué. Aussi, elle est d’avis qu’une autre organisation intelligente est possible pour venir en aide à ces enfants, financer leur éducation, canaliser les dons et aider leurs familles.
Dans le document de presse, il est mentionné que ce groupe de réflexion et d'actions créé sur page Facebook rassemble des associations de défense des enfants comme Action Enfance, Unies Vers’elle, Alliance pour l’Enfance, Foyer Yaakar, Collectes et Partages, des célébrités comme Abdou Guité Seck, Pedre Ndiaye et des citoyens comme Hulo Guillabert et des acteurs engagés et anonymes.   



23/06/2014
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