Le Réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant (Rejape) appelle à une grande marche populaire à l’occasion de la commémoration de la première année de disparition de 9 enfants « talibés » brûlés dans un incendie à la Médina de Dakar. Des acteurs de la communication, réunis dans une organisation dénommée  Réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant (Rejape), ont appelé les Sénégalais à se joindre dans toutes ses composantes et sa diversité, à une marche prévue le 3 mars prochain. Ces journalistes et animateurs, défenseurs des droits de l’enfant, refusent de voir le « drame de la Medina » rangé dans les tiroirs de l’oubli. Un incendie s’était en effet déclaré à la Medina, entraînant sur son passage neuf morts et de nombreux blessés, tous des enfants « talibés ».  Ces gamins, parqués dans une baraque sans aucune issue de secours, ont rendu l’âme dans des conditions atroces et une souffrance indescriptible. « Il y a trop de points non encore élucidés dans cette affaire et nous continuons encore à nous interroger. Que sont devenues les personnes incriminées ? Pourquoi l’Etat a reculé sur l’éradication de la mendicité ? », se demande Doudou Coulibaly, coordonnateur du Rejape. « De fortes déclarations ont été faites, d’importantes décisions annoncées, des engagements pris. Un an après, aucun acte n’a été posé », déplore M. Coulibaly. Au-delà de la commémoration de cette journée contre l’oubli, l’occasion sera également saisie pour attirer l’attention des autorités sur des situations similaires que sont en train de vivre d’autres enfants. « La problématique reste entière. Nous avons noté des mêmes conditions déplorables dans certaines écoles qui reçoivent des enfants », a indiqué Ndèye Fatou Wade, membre du réseau.

Oumar BA