traite des enfants

Mansour Cama plaide pour un cadre national de lutte contre la traite des enfants

Wednesday, 03 October 2012 15:30

Written by Bouba Sow

 

Mansour Cama, président du Conseil national des employeurs du Sénégal (CNES), a plaidé mercredi pour la mise en place d’un cadre national qui intègre tous les acteurs des secteurs public et privé pour lutter contre la traite des enfants au Sénégal.

 

« Nous avons beaucoup plaidé pour qu’il y ait un cadre national qui intègre tous les acteurs et qui mette en relief l’intérêt du partenariat public-privé pour sensibiliser, prévenir mais aussi lutter […] », a déclaré M. Cama.

 

S’exprimant lors d’un atelier axé sur la prévention de la traite des êtres humains, il a expliqué qu’ « il y a des individus qui exploitent des enfants » et « qui ont un certain nombre de comportements très répréhensibles et [qui] devraient être punis par la loi ».

 

« Nous sommes aussi victimes de la perméabilité des frontières ainsi que des migrations qui doivent être facilitées dans le cadre des communautés économiques auxquelles nous appartenons comme l’UMEOA et la CEDEAO, mais qui constituent un point faible dans la mesure où vous voyez des cohortes d’enfants sans accompagnateurs sous prétexte que ce sont des religieux […] », a-t-il déclaré.

 

Selon lui, « il faut qu’on remette de l’ordre, un certain nombre de règles en termes de migration des populations ».

 

Sur le plan économique, « il faut accorder de l’importance au label éthique puisque nos client qui sont à l’étranger devraient exiger que les produits qui sont mis en circulation ne soient pas le fruit du travail d’enfants maltraités. »

 

Pour lui également, « il ne faut pas que les liens familiaux se mettent en faiblesse par rapport à l’exploitation des enfants ».

 

Il appelle à « instituer au niveau de chaque entreprise des codes de déontologie et d’éthique ». Il souhaite à cet égard que « l’entreprise soit consciente que la loi ne lui permet pas de faire travailler des enfants ».

 

« Dès lors que les consommateurs s’impliquent dans le fait que les produits ne doivent pas être des produits issus du travail des enfants, a-t-il dit, ils rendront service aux entreprises et nous-mêmes nous nous imposeront la règle de ne jamais exploiter les enfants ».

 

« Un enfant, en dehors de sa concession familiale doit aller à l’école. L’éducation, la formation sont les mots-clés et les actions les plus importantes que le gouvernement devrait [entreprendre] avec le secteur privé et les partenaires de développement pour lutter contre la traite des enfants et aborder la question des talibés ».

 

« Tant que nous sommes hypocrites sur la question et que l’on considère que c’est une question religieuse, a-t-il prévenu, nous mettons les enfants en danger. Il faut que le problème soit pris à bras le corps par tous les Sénégalais et réorganiser le secteur, parce que c’est une voie par laquelle les gens détournent les enfants et les mènent dans des choses humainement répréhensibles. »

 

L’atelier auquel a pris part M. Cama est axé sur le thème : "Renforcement de la coopération nationale en matière de prévention de la traite des êtres humains : rôle du secteur privé".

 

Elle est organisée par la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), avec l'appui du Millénium challenge account (MCA).

 

Source: APS

 



10/10/2012
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